Le presse s’intéresse aux tiny house. Le journal l'éveil vient de faire une place à notre entreprise dans ses pages sur la filière bois.

article sur les tiny house dans l'éveil

l'article


Frédéric Bérard est menuisier, ébéniste et charpentier au Monestier. Alors que ces activités traditionnelles sont en évolution, il s’est lancé dans la production de petites maisons en bois.

« Que représente ce meuble pour vous ? » Frédéric Bérard se souvient de cette question, lors de son entretien pour entrer à l'école d'ébénisterie d'Avignon. « Je ne savais pas quoi répondre. J'ai dit : "on a coupé un arbre, et l'ébéniste a redonné vie à l'arbre, l'a amplifiée, en faisant un beau meuble". J'ai été pris. » Le souvenir a quelques années mais c'est celui qui lui vient à l'esprit quand il évoque l'amour de son métier.
Concept américain

« J'ai toujours travaillé le bois », affirme, à voix basse, cet homme de 48 ans. Celui qui, enfant, passait ses vacances à regarder son grand-père menuisier fabriquer du parquet, au Monestier. Il a toujours aimé le bois, même quand il était chauffeur poids lourd, pendant 12 ans, ce qui lui a permis d'acheter les machines nécessaires à son installation.

Avec ses diplômes de menuisier, charpentier et ébéniste en poche, il a créé, il y a sept ans, son entreprise au Monestier. Il a fabriqué des meubles, des volets, des portes, des escaliers… « Comme tout le monde !, se rapetisse-t-il. Et de la toiture aussi. » Le carnet de commandes était bien rempli. « Mais on sent quand même qu'il y a une grosse baisse de la demande. » « On ne fait plus réparer un meuble dont on a hérité, éclaire sa femme, Agnès. Les demandes sont surtout spécifiques, pour des choses qu'on ne trouve pas dans le commerce. » Frédéric vient par exemple de fabriquer un bureau informatique que les clients voulaient en harmonie avec le reste de leur mobilier.

Ce n'est donc pas le manque de travail traditionnel qui l'a mené vers un projet plus ambitieux, mais une attirance de longue date : « J'ai toujours eu l'idée de faire des maisons. »

Alors en 2013 il a été l'un des premiers en France à se lancer dans la fabrication de « tiny house ». C'est une petite maison, dont le concept a été inventé aux Etats-Unis et que Frédéric Bérard cuisine à la sauce régionale. Il fabrique et assemble presque tout, de la charpente aux étagères, de l'isolation à la douche en bois, en utilisant au maximum les bois locaux. « Pourquoi chercher plus loin quand on est à côté ? » se demande-t-il. L'électricien et le plombier qui interviennent sont d'ailleurs des artisans du bassin d'Ambert. Avec ce même bon sens, Frédéric Bérard n'utilise aucun produit chimique ou polluant dans ses petites constructions, qui, avec leurs panneaux solaires, entre autres, sont autonomes en énergie.

De quoi être en harmonie avec la philosophie des tiny houses. « C'est un mode de vie, explique Agnès, qui s'occupe de la commercialisation de cette nouvelle activité. C'est l'idée de vivre plus simplement, pour revenir à l'essentiel. » « Et mieux profiter de la vie » ajoute Frédéric.
Manque de main-d'œuvre

Cinq maisons ont été vendues et quatre sont commandées. Le menuisier-ébéniste-charpentier s'attelle, du matin au soir, la semaine et le week-end, à leur construction. Tout seul, puisqu'il n'arrive pas à trouver la main-d'œuvre adéquate.

Juché sur des échafaudages, Frédéric Bérard termine deux maisons en chantier. L'une partira en Haute-Loire, l'autre en Touraine. Des clients de Belgique et de Suisse se sont aussi montrés intéressés. Elles partiront sur les routes, en faisant rayonner un savoir-faire du Livradois.

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